« Je m'appelle Jérôme Parmentier. Humain dans l'âme et thérapeute par vocation, je vous partage mon parcours qui vous permettra de comprendre pourquoi il est si évident pour moi de vous accompagner ».
Mon itinéraire du "Pas Sage" au Passage
D’aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours senti « différent », comme étranger à ce monde. Pour me protéger et « fonctionner » correctement parmi mes semblables, j’ai posé un voile de déni sur ma nature profonde. Il m’aura fallu près de 50 ans, la moitié d’une vie, pour jouer tous les drames et personnages que je ne suis pas. 50 ans aussi pour m’autoriser à regarder et admettre que j’ai une véritable difficulté avec les humains qui me renvoient sans cesse l’humain blessé en moi. Voir et ressentir trop fort leurs facettes « ombres » qui dissimulent mal les miennes a été bien souvent insupportable. Malgré tout, ma foi profonde en la vie m’a permis d’intégrer les faux semblants, les chutes et les douleurs sourdes que l’humanité me renvoyaient en écho. Maintes fois je les ais observés sans peine chez les autres tout en omettant de voir que je les portais également…
Le point de départ : « réveil spontané » en 2010
En août 2010, pour la première fois et sans trop savoir pourquoi, je participe à un stage de développement personnel dans le Sud de la France. 3 jours avec 3 thérapeutes qui m’accompagne sur des temps de méditation profonds et puissants. C’est la révélation et le réveil de parts de moi que je ne soupçonnais pas. Je m’y ouvre, malgré mes résistances et mes peurs et j’accède alors à des perceptions et ressentis totalement bouleversants ! Un nouveau monde s’ouvre à moi…
4 ans de transition et d'introspection
Au retour de ce stage, après une courte période d’euphorie, je me retrouve à vivre une période d’«ermite». Elle durera 2 ans au cours desquels je vais me mettre en réserve du monde, éviter les stimuli et me protéger de tout ce que je ressens désormais trop intensément. Suite à cette période d’introspection et de retrait vont succéder 2 années de recherches et d’expérimentation. Je me forme dans les domaines de la thérapie énergétique et je pratique mes premières séances d’accompagnement. Je me sens « à ma place » et tout semble couler de source dans ce nouveau départ…
Mon frère, la maladie, son envol : un moment fondateur
Début Janvier 2014, le couperet tombe : mon grand frère est atteint de la maladie de Charcot, une maladie dégénérative et incurable. Entre cette annonce et son départ (6 mois), il me donne une leçon de vie incroyable par sa pudeur et sa capacité de résilience face à ce qu’il vit. Pour ma part, toutes mes certitudes s’effondrent, tout ce que j’ai lu ou appris ne m’est d’aucun secours. J’ai peur, j’ai mal, mais j’ai conscience que je ne peux me soustraire à cette expérience ultime. Et c’est ainsi qu’il devient mon plus grand enseignant en m’apprenant à l’accompagner jusqu’au bout. Aujourd’hui encore, cette expérience se réanime au travers de chaque séance que j’accompagne sur les thèmes de la maladie, de la perte d’un être cher, du deuil,…
Donner du sens, revenir à la vie...
Et puis il y a l’après… Avec ces questions qui taraudent : comment incarner dans sa vie ce qu’on a appris ? Comment se mettre en paix avec l’absence et le manque ? Comment retrouver du sens et se projeter à nouveau vers la vie ? Honnêtement, pour ma part, j’apprends encore à le faire chaque jour car rien n’est jamais acquis à ce niveau là. Et finalement, ce que je vois aujourd’hui, ce dont je suis le témoin parfois intime, c’est qu’il y a énormément de gens qui ont vécu ou côtoyé la maladie, tout comme mon frère. Il y a aussi leurs proches qui doivent les accompagner, tout comme je l’ai fait. Et je comprends tellement à quel point on peut se sentir démuni dans cet accompagnement. On aurait sans doute envie ou besoin d’avoir des outils pour nous aider à mieux vivre ces situations d’accompagnement complexes et sensibles. Aujourd’hui, c’est le chemin commun que j’emprunte aux côtés de ceux qui me font confiance et que j’accompagne. C’est le délicat mais formidable chemin de LA RÉSILIENCE.
